La qualité ovocytaire fait référence à la capacité de l'ovocyte à être fécondé et à se développer par la suite en embryon viable. Sans qualité ovocytaire, l'implantation de l'embryon dans l'endomètre peut-être compromis. Mais alors comment améliorer naturellement ma qualité ovocytaire ? Je vous fait part dans cet article de conseils pour booster votre fertilité !
C'est quoi la qualité ovocytaire ?
Comme nous venons de le voir, la qualité ovocytaire est la capacité de l'ovule à être fécondé et à se développer en embryon viable. La qualité ovocytaire est en fait la qualité du matériel génétique de la cellule appelé ovocyte.
Cette qualité est très importante pour tomber enceinte mais aussi pour mener la grossesse à terme (en d'autres termes pour réduire le risque de fausse couche précoce).
Avec l'âge, la qualité ovocytaire diminue, et cela baisse le pourcentage de chance de tomber enceinte à chaque cycle. Par exemple pour une personne de 20 ans, il y a 20 à 25% de chances de tomber enceinte à chaque cycle, contre 10-15% vers 30 ans.
Q'est ce qui peut affecter la qualité ovocytaire ?
La qualité ovocytaire peut-être affecté par l'âge, mais aussi par notre mode de vie, ou encore par des maladies génétiques.
En effet, l'âge est le principal paramètre responsable de la mauvaise qualité de l'ovule. comme nous l'avons vu précédemment, la baisse de la fertilité liée à l'âge commence à apparaître au milieu de la vingtaine, et prends une tournure significative aux alentours de 35 ans, ce qui diminue les chances de tomber enceinte, mais aussi augmente le risque de fausses couches précoces. Cela est dû à l'oxydation des cellules, qui semble être un des mécanismes principaux de perte de la qualité des ovocytes.
Concernant le mode de vie, les femmes fumeuses ont une qualité ovocytaire amoindrie, tout comme celles qui consomment de l'alcool régulièrement et en excès. La caféine en grande quantité peut également impacter négativement la qualité des ovocytes. Le manque de sommeil, la malbouffe, la sous-nutrition ou encore l'excès de sport sont aussi des facteurs de baisse de la qualité ovocytaire, car ils sont vecteurs d'une oxydation prématurée des cellules.
Les maladies génétiques ou chroniques, comme le diabète par exemple peuvent jouer un rôle sur une qualité ovocytaire amoindrie. Mais aussi des facteurs environnementaux, comme la pollution, les perturbateurs endocriniens, ou encore les traitements médicamenteux tel que la chimiothérapie.
S'il est difficile d'agir sur ne nombreux facteurs, comme l'age par exemple, la bonne nouvelle est qu'on peut tout à fait agir de façon concrète sur notre mode de vie !
Zoom sur les troubles hormonaux
Certains troubles hormonaux affectent la fertilité, c'est par exemple le cas du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou encore des troubles de la thyroïde. Cependant même s'ils affectent l'ovulation car celle-ci peut être absente ou apparaître de façon irrégulière, ils n'altèrent pas la qualité de celle-ci. Les troubles hormonaux sont donc rarement responsable de mauvaise qualité ovocytaire.
À l'inverse, les pathologies à caractères inflammatoires comme l'endométriose ou l'adénomyose par exemple, sont le reflet d'une inflammation chronique, qui quant à elle va fortement impacter la qualité des ovocytes. Il est alors encore plus important de modifier son hygiène de vie, pour créer le terrain le plus propice à une grossesse.
Comment améliorer naturellement ma qualité ovocytaire ?
Les deux ennemis principaux de l'ovocyte sont : l'oxydation et l'inflammation. On va pouvoir agir sur ces 2 problématiques avec principalement : l'alimentation, la gestion du stress, la qualité du sommeil, la réduction des perturbateurs endocriniens, l'activité physique, la micronutrition.
🌱l'alimentation
Je vous conseille d'adopter l'alimentation anti-inflammatoire. Celle-ci est riche en protéines, bonnes graisses, en glucides complexes, mais aussi vitamines et minéraux grâce à sa multitudes de recettes contenant des fruits et des légumes. Cela contribue à l'amélioration de qualité ovocytaire, et cela sur le long terme. Mais pas que ! elle va également aider à réguler le système endocrinien (hormonal) et réduire l'inflammation. Grâce à la consommation d'aliments riche en probiotiques et prébiotiques, on va également enrichir la flore intestinale et vaginale (voir endométriale !) afin de s'assurer d'un environnement le plus favorable à une grossesse qui pourra être menée à terme. Vous pouvez lire mon article sur l'alimentation anti-inflammatoire, mais aussi sur la flore endométriale et son impact sur la fertilité pour en savoir plus.
🌱 la gestion du stress
On va ici différencier 2 types de stress : le stress aigue et le stress chronique.
Le stress aigue engendre une production de cortisol, qui ici est essentielle, et anti-inflammatoire. À l'inverse, un stress chronique peut mener à des déséquilibres en engendrant une résistance au cortisol (on en produit beaucoup sur une longue période et le corps fini par s'y habituer). Cela peut amener à un état inflammatoire chronique également, entrainant tout un tas d'autres dérèglements en chaines : troubles ovulatoires, cycle annovulatoire, aménorrhée (absence de règles), insulinorésistance, excès de prolactine entrainant une inhibation de l'ovulation... mais aussi des troubles hormonaux comme de l'hyperandrogénie, et pour les femmes SOPK une explosion de tous leurs symptômes.
Le stress chronique est oxydant, et comme on a pu le voir, l'oxydation est un des plus grands ennemies des follicules.
Je vous conseille vraiment de prendre soin de vous, et de travailler votre gestion du stress. Une multitude d'outils existent afin de baisser les effets du stress chronique et oxydant.
🌱 le sommeil
Il est essentiel de dormir au moins 8h d'affilées, et de ne jamais descendre en dessous de 6h de sommeil, car cela peut avoir un impact hormonal assez impressionnant en augmentant la production de cortisol et d'insuline. Sur le long terme, un mode de vie pauvre en sommeil de qualité va engendrer l'apparition d'une inflammation et d'un stress oxydant.
🌱 l'activité physique
Une activité physique régulière, et douce, comme de la marche au moins 1h par jour, va permettre de réguler la glycémie, le cortisol mais aussi de baisser le stress chronique. C'est un cocktail de bienfaits pouvant lutter à la fois contre l'inflammation mais aussi contre l'oxydation des cellules.
De plus, en relançant la ciruclation sanguine, en plus de nous protéger des troubles cardiovasculaire, l'activité physique va nous permettre d'oxygéner nos muscles et nos organes, et donc notre utérus !
Je vous conseille au minimum 120 minutes d'activité physique sur la semaine, accompagnée de renforcement musculaire.
Si vous avez un travail sédentaire, allez marcher plusieurs fois par demi journée, juste quelques minutes (allez aux toilettes, prendre l'air quelques instant etc etc !) puis rajouter de la marche sur votre pause repas et le soir en rentrant du travail. Chaque petit geste fait la différence !
🌱Les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens sont souvent responsables d'une moindre qualité ovocytaire. S'il est impossible de s'en défaire complètement car ils sont présent partout, on peut néanmoins réduire notre exposition en faisant attention à nos produits du quotidien. Le plus important est déjà d'arrêter de fumer, et de baisser drastiquement la consommation d'alcool. Les aliments ultra-transformés sont à bannir, tout comme les produits de beauté contenant des solvants, des silicones, ou encore des ingrédients controversés comme le phénoxyéthanol, qui en passant est toxique pour le foie ! alors imaginez sa toxicité pour une grossesse... Pensez également à aérer votre logement tout les jours, et à changer vos produits d'entretien par du vinaigre et du savon de Marseille.
🌱 la micronutrition
En consultation, je vous propose une micronutrition (compléments alimentaires) mais aussi des plantes adaptées à vos besoin. Je vous recommande vivement de vous faire accompagner en ce sens afin de cibler spécifiquement vos problématiques, plutôt que de prendre plusieurs compléments qui au final ne vous sont pas adaptés et seront une source d'épuisement supplémentaire pour votre corps qui devra utiliser de l'énergie pour les évacuer.
Cependant voici les compléments/plantes qui peuvent soutenir la qualité ovocytaire : l'inositol, le magnésium, le zinc, la vitamine B6, la coenzyme q10 et l'ashwagandha. Cette liste est non exhaustive, et il est nécessaire de vérifier que vous n'avez aucune contre-indication avant de vous supplémenter. Demandez toujours l'avis de votre médecin, d'autant plus si vous êtes en parcours PMA, car certains compléments peuvent interférer avec les différents protocoles
Pour finir, concernant le temps qu'il faudra pour améliorer la qualité de vos ovocytes en changeant vos habitudes de vie : minimum 3 mois voir 6 mois sous protocole, et plus encore si vous partez de loin dans vos habitudes.
Arretez d'attendre et passez à l'action maintenant !
Si vous souhaitez de l'aide dans votre projet bébé, je propose des consultations en visioconférence dans toute la France, ou directement à mon cabinet se situant à Logelheim, proche Colmar (68). Cliquez ici pour prendre RDV et reprendre le pouvoir sur votre fertilité.
Au plaisir de vous rencontrer,
Cécile, votre naturopathe au féminin
Immunology of pregnancy https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0755498208004387?via%3Dihub
Impact of underlying stress in infertility
Role of cortisol and superoxide dismutase in psychological stress induced anovulation
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